Briser le cycle des scripts toxiques de l’enfance

L’une des réalités les plus tristes de notre culture est la manière insidieuse dont les femmes héritent de scripts corporels dysfonctionnels et toxiques.

🌳Ces scripts, enracinés dès l’enfance, sont façonnés par les discours que nous entendons, amplifiés par les médias et la culture. Ils nous inculquent souvent l’idée que notre corps doit être corrigé ou que la minceur est la norme ultime.

Les parents (mère ou père), souvent sans en être conscients, répètent les mêmes discours entendus de leurs propres parents, perpétuant un cycle intergénérationnel de critique corporelle. Cela conduit à des relations malsaines avec nos corps dès le plus jeune âge. Par exemple, certaines peuvent commencer à se peser fréquemment, sauter des repas, ou se livrer à des épisodes de frénésie alimentaire suivis de honte et de culpabilité.

🦋Prenez conscience de la manière dont vous parlez de votre corps. 👁️ Observez vos comportements alimentaires : y a-t-il une notion de punition et de récompense ? Vous imposez-vous des restrictions sévères, puis vous culpabilisez-vous lorsque la faim reprend naturellement ses droits ?

🔁Pour briser ce cycle destructeur, il est essentiel de remplacer la punition par des renforcements positifs. Bougez votre corps de manière agréable : dansez librement, partez en randonnée, ou pratiquez un sport qui vous passionne.

🏃‍♀️ Chaque fois que vous vous engagez dans une activité physique, félicitez-vous. Après une promenade au parc ou une séance de natation, reconnaissez votre effort et la satisfaction que vous en tirez. 🍽️ Nourrissez votre corps avec des repas équilibrés, riches en graisses saines et en protéines, pour stabiliser votre glycémie et votre humeur.

En adoptant ces nouvelles habitudes, nous pouvons réécrire nos scripts corporels, cultivant une relation plus saine et bienveillante avec nos corps. Ces changements ne sont pas seulement des actes de soin personnel ; ils sont des gestes puissants de résistance contre les normes culturelles oppressives. En réapprenant à aimer et à respecter notre corps, nous posons les fondations pour les générations futures, rompant ainsi le cycle des scripts toxiques.


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Les racines émotionnelles des troubles alimentaires

En tant que psychonutritionniste, j’ai malheureusement souvent l’occasion de rencontrer des femmes qui luttent avec des troubles alimentaires.

Il est essentiel de comprendre que derrière chaque comportement alimentaire désordonné se cache une histoire profondément personnelle et souvent douloureuse.

Ces comportements ne sont pas des caprices ou des choix délibérés, mais des mécanismes de survie face à des expériences traumatisantes.

La plupart des « troubles alimentaires » ne sont pas des troubles en soi. Ce sont des tentatives de reprendre le contrôle après une enfance marquée par la trahison, la violation ou la négligence émotionnelle.

Si vous avez été régulièrement violée, contrainte ou négligée, il est compréhensible que vous essayiez de reprendre le contrôle de votre corps en vous adonnant à des crises de boulimie ou en vous restreignant.

Si vous avez souvent été témoin de disputes intenses, de trahisons familiales et que vous n’avez pas reçu de soutien émotionnel durant ces moments, il est logique que la nourriture devienne un moyen de réguler vos émotions.

Les recherches montrent que les enfants qui subissent des abus sexuels ou des abus émotionnels sont 4 fois plus susceptibles de développer un trouble alimentaire.

Derrière les troubles alimentaires se cache souvent de la rage. C’est un désir de se déconnecter de notre corps parce que nous ressentons tant de honte et de dégoût.

Mais cette honte ne nous appartient pas. Elle provient de la manière dont quelqu’un nous a traités. De la façon dont nous avons été sévèrement punis physiquement. Ou du fait que nous n’avons jamais été touchés affectueusement.

Cette honte provient des avances non désirées, des limites qui ont été violées et des adultes qui nous ont montré que notre corps n’était pas en sécurité.

La suralimentation (ou le fait de se priver de nourriture) est une tentative d’enterrer cette honte, d’oublier des souvenirs douloureux ou de s’assurer que personne ne voudra plus jamais nous violer.

Le cycle de la restriction alimentaire nous offre une distraction nécessaire. Cela nous donne quelque chose sur quoi nous concentrer et obséder, pour ne pas avoir à affronter le chagrin et la douleur non résolus.

En comprenant ces dynamiques, nous pouvons commencer à guérir et à retrouver une relation plus saine avec la nourriture et avec nous-mêmes.

Sachez qu’il est possible de surmonter ces défis. Avec le bon soutien et les bonnes ressources, chacun peut trouver le chemin vers la guérison.

Il est important de se rappeler que vous n’êtes pas seul dans ce parcours. Il existe des professionnels, des groupes de soutien et des proches prêts à vous aider. Chaque petit pas vers la compréhension de vous-même et de vos émotions est un pas vers la liberté et le bien-être. Ne perdez jamais espoir, car la guérison est toujours possible.

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