Le jeûne dérange ceux qui ne se remettent pas en question

Quand un animal tombe malade, il ne lance pas un débat intérieur sur le nombre idéal de repas par jour. Il s’arrête spontanément de manger, se met au calme, boit un peu, dort beaucoup et laisse son organisme travailler.

Instinctivement, il applique un principe physiologique très simple: Quand la digestion est au repos, l’énergie (et donc le flux sanguin, les hormones, les enzymes) peut être redirigée vers d’autres fonctions vitales (immunité, réparation tissulaire, régulation de l’inflammation).

Chez l’être humain, c’est la même biologie, mais nous avons désappris à l’écouter. À chaque fois que nous mangeons, le corps doit mobiliser une énorme logistique.

Le système digestif s’active, le pancréas sécrète de l’insuline, le foie traite les nutriments, l’intestin filtre et trie ce qui est utile et ce qui doit être éliminé.

Cette activité demande de l’oxygène, des enzymes, des vitamines, des minéraux et une bonne partie de notre énergie disponible.

Quand on est malade, cette énergie serait bien plus utile pour

  • soutenir le système immunitaire
  • réparer les tissus
  • éliminer les toxines et les déchets produits par l’inflammation

Si, dans ces moments délicats, on ajoute des repas lourds, gras, sucrés ou ultra transformés, on détourne une partie de la force vitale vers la digestion, au lieu de la laisser entièrement disponible pour la guérison.

Sur le plan physiologique, cela a du sens de réduire (ou parfois de suspendre) les apports alimentaires pour laisser le corps se concentrer sur l’essentiel.

Le mot jeûne déclenche pourtant beaucoup de réactions émotionnelles.

Beaucoup de personnes le critiquent sans jamais l’avoir pratiqué, simplement parce qu’elles ont lu un article alarmiste dans un magazine ou parce que cela sort de ce qu’elles considèrent comme la normalité. Or, le jeûne, ce n’est pas un délire New Age. C’est un état biologique prévu par notre organisme !!

Au bout de quelques heures sans apport alimentaire, le corps commence à

  • faire baisser l’insuline
  • utiliser le glycogène stocké dans le foie
  • mobiliser progressivement les graisses de réserve
  • activer des mécanismes de nettoyage cellulaire (ce que l’on appelle l’autophagie), qui permettent de recycler et d’éliminer ce qui est abîmé ou inutile

Ce mécanisme d’autophagie est tellement central pour notre santé qu’il a été mis à l’honneur par un prix Nobel de médecine en 2016, récompensant les travaux qui ont précisément montré comment nos cellules se nettoient et se régénèrent de l’intérieur.

Je m’étonne d’ailleurs que l’on en parle si peu, alors que l’on consacre tellement de place aux « régimes ou méthodes miracles » et aux dernières modes alimentaires, en oubliant ces processus de base qui soutiennent réellement la longévité et la réparation.

Ce basculement énergétique est un mouvement naturel, prévu pour alterner avec les périodes où l’on mange. Ce qui est récent dans l’histoire, ce n’est pas le jeûne, c’est le fait de manger tout le temps, du matin au soir, sans aucun vrai repos digestif.

Un point intéressant, rarement questionné par ceux qui critiquent le jeûne, concerne justement le fameux petit déjeuner. Beaucoup défendent bec et ongles l’idée qu’il faudrait impérativement manger dès le réveil, même sans faim réelle. Pourtant, peu de gens se demandent d’où vient cette croyance.

Pendant des siècles, la plupart des populations prenaient un premier repas plus tard dans la matinée ou à la mi journée. Le “petit déjeuner” moderne, sucré, céréales prêtes à l’emploi, tartines, pâte à tartiner, jus de fruits, est largement issu

  • de l’organisation du travail (horaires fixes, journée structurée par l’usine ou le bureau)
  • du développement de produits industriels faciles à consommer rapidement
  • d’un marketing très efficace qui a martelé que « petit déjeuner est le repas le plus important de la journée »

Ce modèle ne s’est pas imposé parce que notre physiologie l’a demandé, mais parce que notre société en avait besoin et que certains secteurs y ont trouvé un intérêt économique. Pourtant, ce sont souvent les mêmes personnes qui jugent le jeûne dangereux, sans jamais interroger l’historique et la pertinence de ce premier repas chez des personnes qui n’ont simplement pas faim au réveil.

Cela ne signifie pas que tout le monde doit jeûner, ni que le petit déjeuner est mauvais par principe. La science nous montre surtout que

  • la qualité de ce que l’on mange compte plus que le nombre exact de repas
  • les périodes de repos digestif favorisent une meilleure sensibilité à l’insuline, un meilleur équilibre inflammatoire et un meilleur fonctionnement cellulaire chez beaucoup de personnes
  • le corps n’a pas besoin d’être “rempli” en continu pour rester en vie, bien au contraire

Évidemment, certaines situations nécessitent de la prudence (grossesse, troubles du comportement alimentaire, certaines pathologies métaboliques ou traitements médicamenteux). Le jeûne doit alors être adapté, accompagné ou parfois évité. La nuance est essentielle. Mais rejeter ce principe en bloc, uniquement parce qu’il bouscule nos habitudes, c’est passer à côté d’un outil thérapeutique puissant, ancré dans notre biologie.

L’aberration, ce n’est pas de laisser parfois son système digestif au repos. L’aberration, c’est de croire que la santé, surtout dans les grandes maladies, se construit à coups de produits gras, sucrés, ultra transformés, pauvres en nutriments et riches en molécules nocives, au seul prétexte que “il faut bien manger quelque chose”.

La vraie santé se construit

  • dans un mental solide et apaisé
  • une vision positive de soi et de sa guérison
  • une alimentation vivante, riche en nutriments, adaptée aux besoins réels du corps et prise en quantité raisonnable
  • une eau de bonne qualité pour soutenir toutes les réactions chimiques de l’organisme

Et parfois, elle passe aussi par l’acceptation de ne pas manger pendant un temps, pour laisser le corps faire ce qu’il sait faire mieux que nous. Retrouver sa propre voie d’équilibre.

Et personnellement…le jeûne me permet de décupler le plaisir des moments de repas.

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Le corps, un système qu’on oublie de relier.

On ne peut pas comprendre le corps si on le découpe en morceaux.

Le foie, les intestins, les glandes, le système nerveux, le microbiote, le mental… tout interagit en permanence, dans un équilibre subtil.

C’est ce qu’on appelle une vision systémique : une manière de penser la santé non pas en additionnant des organes ou des symptômes, mais en observant les connexions, les boucles de rétroaction et les mécanismes d’adaptation.

Le corps humain est une unité complexe où chaque fonction influence les autres.

Le foie, par exemple, ne se limite pas à la détoxification : il module la glycémie, intervient dans la gestion hormonale et soutient la digestion.

Le stress chronique, lui, agit comme un chef d’orchestre désaccordé : il perturbe le sommeil, l’équilibre thyroïdien, la gestion du poids et même la sensibilité à l’insuline.

Et que dire du microbiote intestinal, véritable interface entre notre alimentation, notre immunité et notre humeur ?

C’est pour cela que raisonner en « calories », « plans alimentaires » ou « régimes » ne suffit pas.

Chaque trouble fonctionnel (fatigue, désordres hormonaux, prise de poids, troubles digestifs, anxiété ) n’est jamais isolé. Il s’inscrit dans une dynamique globale qu’il faut décoder.

Les formations traditionnelles en diététique sont précieuses pour comprendre les bases : les nutriments, les besoins énergétiques, les équilibres alimentaires.

Mais elles restent souvent centrées sur une vision segmentée du corps.

Elles apprennent à corriger des symptômes nutritionnels, là où la physiologie fonctionnelle invite à comprendre les causes profondes.

La vision systémique, au contraire, offre un cadre de compréhension plus large.

Elle relie les plans biologique, psychologique et environnemental.

Elle considère que les symptômes sont des signaux, pas des erreurs à faire taire.

Et plus on développe son expertise dans cette approche, plus on affine sa lecture du corps. On perçoit les liens invisibles entre le stress oxydatif et le déséquilibre hormonal, entre le microbiote et le mental, entre le foie et l’énergie.

C’est dans cette philosophie que j’ai construit ma pratique au fil des années.

Mon accompagnement repose sur une compréhension globale du corps nutritionnelle, micronutritionnelle et psychologique.

J’observe les interactions, les carences subtiles, les déséquilibres métaboliques, mais aussi le rythme de vie, le rapport au stress, à l’alimentation, à soi.

Chaque consultation devient alors un travail d’enquête : comprendre pourquoi le corps s’est dérégulé, identifier les leviers d’action, et redonner à l’organisme la possibilité de s’autoréguler.

Je ne cherche pas à « corriger un symptôme », mais à restaurer la cohérence du système.

Car la santé ne se répare pas, elle s’harmonise.

Adopter une vision systémique et intégrative, c’est accepter que le corps est intelligent, qu’il ne ment pas, et qu’il cherche en permanence à retrouver son équilibre.

C’est aussi comprendre que les troubles que nous percevons ne sont pas des ennemis, mais des messages physiologiques et émotionnels à décoder.

Et c’est exactement là que se situe le cœur de ce métier : créer des ponts entre la science, l’émotion, la biologie et le vécu.

Pour que chacun puisse, enfin, retrouver une santé cohérente, durable et alignée.

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Les 3 étapes d’un vrai pardon… qui allège plus qu’un régime

S’excuser, demander pardon…

Ce n’est pas juste balancer un petit « pardon » ou « désolé » pour faire taire le malaise, mais faire un vrai pas vers l’autre. C’est un acte de maturité émotionnelle, un signe de sécurité affective, et un vrai cadeau pour toutes tes relations ( y compris celle que l’on entretient avec soi-même)

Le souci ? On ne nous l’a pas appris.

Et beaucoup confondent « pardonner » et « cautionner »

Beaucoup d’entre nous ont grandi avec des adultes qui n’ont jamais dit “je suis désolé(e)”. Ils pensaient que c’était perdre la face. Qu’il suffisait de faire comme si de rien n’était. Résultat : on a grandi sans mode d’emploi. Et aujourd’hui, certaines portent des blessures… qu’elles continuent à manger.

Oui, tu as bien lu.

Parce que ce que tu n’exprimes pas… ton corps va le contenir.

Sous forme de tensions, de compulsions, de kilos de protection.

Voici les 3 ingrédients d’une vraie réparation émotionnelle :

1. Reconnaître ce que tu as fait

Pas besoin de se flageller. Juste reconnaître, nommer, prendre ta part, ta responsabilité sans minimiser et sans vouloir à tout prix se justifier…

2. Laisser l’autre personne ressentir ce qu’elle ressent

C’est souvent là que ça pique. Parce qu’on voudrait que l’autre dise “c’est pas grave” et qu’on passe à autre chose.

Mais non. Réparer, c’est aussi accueillir l’émotion de l’autre. Elle peut avoir besoin de temps, de dire ce qu’elle a ressenti, de pleurer ou même de se fermer un peu.

Et ce n’est pas le moment de dire : “Tu exagères”, “T’es trop sensible”, “Je t’ai dit pardon, c’est bon non ?”

Non. Là, tu respires. Tu te tais. Tu ouvres ton cœur.

Écouter ! Sans se justifier ni minimiser 

3. Expliquer comment tu vas changer

Parce qu’un pardon sans transformation, c’est une promesse vide.

Ce n’est pas la perfection qu’on cherche. C’est le mouvement, pas l’inertie.

Et maintenant… on en vient au corps.

Parce que tu le sais :

beaucoup de femmes qui n’arrivent pas à perdre du poids… ne sont pas « juste » en train de faire une erreur alimentaire.

Elles portent des fardeaux non digérés.

Des colères non dites.

Des tristesses étouffées.

Des blessures jamais reconnues.

Et parfois, des excuses jamais faites.

Certaines mangent pour faire taire une culpabilité, ou pour éviter de sentir une honte.

D’autres ne mincissent pas, car ce poids leur sert de bouclier, de rempart, d’excuse, ou… de mémoire.

Et c’est ok. C’est humain. C’est précieux même.

Mais ce n’est pas figé.

Parce que tu peux commencer à réparer ta relation à ton corps.

En t’excusant auprès de lui. En l’écoutant. En lui parlant autrement.

En lui disant, par exemple :

“Je suis désolée de t’avoir ignoré, de t’avoir pressé, de t’avoir malmené. J’étais en mode survie. Mais aujourd’hui, je veux faire autrement.”

Et tu verras… parfois, c’est cette réparation-là (la plus intime, la plus silencieuse) qui débloque enfin la perte de poids. Pas parce qu’on a “mangé mieux”. Mais parce qu’on a cessé de se fuir.

Et tout mon respect pour ton chemin de réconciliation intérieure.

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Cerveau en crise, intestin en cause ? Un lien méconnu aux effets puissants

Il y a encore quelques années, le lien entre intestin et cerveau relevait du domaine de l’intuition plus que de la science. Aujourd’hui, les recherches explosent dans ce domaine, et les publications s’accumulent pour confirmer ce que beaucoup de cliniciens ont pressenti sur le terrain : notre microbiote intestinal joue un rôle fondamental dans la régulation de notre humeur, de notre comportement, et de notre santé mentale globale.

Dépression, anxiété, TDAH, bipolarité, troubles du spectre autistique… Autant de pathologies dont les racines biologiques ne se limitent plus à une simple dysrégulation neurochimique. Une nouvelle voie s’ouvre, passionnante et prometteuse : celle de l’axe microbiote-intestin-cerveau.

Notre intestin n’est pas qu’un organe digestif. Il est également un acteur immunitaire, hormonal et neurologique majeur. Il héberge des milliards de micro-organismes, formant un écosystème vivant appelé microbiote intestinal. Ce microbiote est capable de produire une multitude de substances actives (des neuromédiateurs comme la sérotonine ou le GABA, mais aussi des acides gras à chaîne courte (AGCC) comme le butyrate) qui influencent directement le fonctionnement cérébral.

La plupart des gens ignorent encore que 90 à 95 % de la sérotonine de notre corps est produite dans l’intestin. Et que certains métabolites issus de la fermentation des fibres alimentaires peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique pour influencer la production de dopamine, réguler le glutamate ou même moduler l’anxiété en agissant sur les récepteurs GABA.

Ce dialogue, qui passe par le nerf vague, le système immunitaire, la circulation sanguine et les systèmes endocriniens, constitue ce que l’on appelle aujourd’hui l’axe microbiote-intestin-cerveau. Ce n’est plus une hypothèse : c’est un fait physiologique mesurable.

Ce qui rend ce lien encore plus fascinant, c’est qu’il se construit très tôt dans la vie. Le microbiote se forme dès la naissance, et continue de se diversifier au fil des années, en parallèle du développement cérébral. Durant l’enfance et l’adolescence, le cerveau et le microbiote évoluent ensemble : myélinisation, élagage synaptique, maturation des circuits émotionnels… tout cela peut être influencé par la qualité de l’environnement intestinal.

Les perturbations précoces, antibiotiques à répétition, césarienne, absence d’allaitement, alimentation transformée, stress chronique, peuvent déséquilibrer cette flore naissante. On parle alors de dysbiose, un état de déséquilibre microbien associé à une perméabilité intestinale accrue, à une inflammation de bas grade et, à long terme, à une vulnérabilité accrue face aux troubles neuropsychiatriques.

L’une des découvertes les plus marquantes de ces dernières années concerne l’inflammation de bas grade, cette forme d’inflammation chronique, souvent silencieuse, qui n’entraîne pas de fièvre ni de signes évidents, mais qui agit en profondeur sur le système nerveux central.

Lorsque la barrière intestinale devient poreuse, des fragments bactériens (notamment les lipopolysaccharides) passent dans la circulation sanguine et activent la réponse immunitaire. Le foie, les tissus adipeux et même le cerveau deviennent le théâtre d’une inflammation discrète mais durable, capable de modifier l’équilibre des neurotransmetteurs, de perturber les cycles veille-sommeil, d’inhiber la neurogenèse et d’aggraver l’anxiété ou la dépression.

Aujourd’hui, on estime que plus de 60 % des personnes souffrant de troubles mentaux présentent une inflammation de bas grade, identifiable par des marqueurs comme la CRP ultra-sensible, la ferritine ou certaines cytokines pro-inflammatoires.

Face à ces constats, la recherche s’oriente désormais vers des solutions concrètes. On parle aujourd’hui de psychobiotiques : ce terme désigne certains probiotiques et prébiotiques capables d’influencer positivement la santé mentale via le microbiote.

Certaines souches bien identifiées (Lactobacillus rhamnosus, Bifidobacterium longum, Lactobacillus helveticus) ont montré des effets mesurables sur la réduction des symptômes d’anxiété, l’amélioration de l’humeur et la résilience au stress. De leur côté, les fibres fermentescibles comme l’inuline ou les FOS (fructo-oligosaccharides) nourrissent les bonnes bactéries et stimulent la production d’AGCC, avec des effets anti-inflammatoires et neuroprotecteurs.

Mais attention : il ne s’agit pas d’ajouter un yaourt probiotique à son petit déjeuner et d’attendre des miracles. Le rééquilibrage du microbiote intestinal est un processus complexe, qui nécessite une approche globale, cohérente et durable.

C’est ici que la psychonutrition prend tout son sens. Cette discipline, à la croisée de la nutrition, des neurosciences et de la psychologie, nous apprend à regarder l’humain dans son ensemble, dans son histoire, son vécu, ses symptômes, et ses habitudes de vie. Elle permet de comprendre comment les émotions influencent l’alimentation… et comment l’alimentation influence les émotions.

Dans ce cadre, le microbiote devient bien plus qu’un acteur silencieux : il est un levier thérapeutique majeur. Restaurer son équilibre, via une alimentation adaptée, une réduction des facteurs inflammatoires, un apport ciblé en probiotiques et prébiotiques, c’est restaurer un dialogue corps-esprit qui favorise la régulation émotionnelle, la clarté mentale et la vitalité.

Mais chaque microbiote est unique. Il n’existe pas de solution générique, ni de recette universelle. D’où l’importance de se faire accompagner par un professionnel formé, capable de faire le lien entre les signes cliniques, les troubles digestifs, les troubles de l’humeur et les déséquilibres alimentaires.

Le microbiote n’est pas une mode. C’est un acteur biologique central dans notre équilibre psychique et émotionnel. En prendre soin, ce n’est pas seulement soulager des troubles digestifs : c’est prendre soin de son système nerveux, de ses pensées, de ses humeurs, et de sa capacité à faire face au stress de la vie.

Et pour cela, la psycho-nutrition offre une voie accessible, humaine et profondément efficace. Un chemin vers plus d’harmonie intérieure, où l’intestin retrouve sa juste place : celle d’un cerveau oublié, mais ô combien essentiel.

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(Hyper)sensibles: et si votre assiette vous révélait ?

Je parle ici d’hypersensibilité, même si le terme peut être réducteur. Il donne l’impression qu’on est trop : trop sensible, trop émotive, trop fragile. En réalité, il s’agit surtout d’une sensibilité amplifiée, d’une perception plus fine du monde et des autres.

On pense souvent que cette sensibilité à fleur de peau se manifeste uniquement par des larmes faciles ou une forte émotivité. Mais en réalité, elle se niche partout : dans la peau qui frissonne face à certaines textures, dans le ventre qui se serre à la moindre tension, dans la tête qui mouline sans relâche… et dans l’assiette aussi.

La psychonutrition nous invite à faire le lien entre notre monde intérieur et notre comportement alimentaire. Et pour les personnes hypersensibles, ce lien est souvent intense, invisible… mais profondément révélateur.

1. Le sentiment de décalage et le besoin de se retirer du monde

Se sentir trop stimulée, trop envahie par les bruits, les gens, les obligations… peut entraîner un repli protecteur. Ce besoin d’espace peut aussi se traduire par une relation particulière à l’alimentation : manger en cachette, sauter des repas, avoir du mal à partager un repas convivial ou, au contraire, se réfugier dans la nourriture pour se couper de l’extérieur.

En psychonutrition, on vient écouter ce comportement sans jugement : que cherche-t-il à exprimer ? De quoi protège-t-il ? Derrière un “je grignote tout le temps” ou “je n’ai plus envie de manger”, il y a souvent un besoin fondamental non entendu.

2. Une empathie intense et une difficulté à poser ses limites

Les personnes hypersensibles ressentent ce que vivent les autres, parfois plus qu’elles ne ressentent leurs propres besoins. Elles peuvent manger pour faire plaisir, pour ne pas déranger, ou s’oublier complètement dans les dynamiques familiales ou sociales.

En psychonutrition, on travaille cette reconnexion à soi, à ses signaux internes (faim, satiété, mais aussi dégoût, plaisir, envie). Ce travail aide à réapprendre à dire non, à se choisir, à retrouver une forme de souveraineté corporelle et émotionnelle.

3. Une pensée bouillonnante et une difficulté à s’ancrer dans le corps

Les hypersensibles vivent beaucoup “dans la tête” : des idées, des souvenirs, des scénarios, des émotions qui tournent en boucle. Et souvent, le corps devient un simple véhicule que l’on oublie, malmène ou contrôle excessivement.

La psychonutrition vient ramener du corps dans l’expérience : ressentir le goût, la chaleur, la texture, la mastication. Elle invite à s’ancrer dans le présent à travers le repas, à retrouver le plaisir simple, à calmer le mental par le sensoriel. Pas besoin de pleine conscience parfaite : juste d’un peu de présence à soi.

4. Une sensibilité à l’injustice, une forte exigence… et de la culpabilité

Les hypersensibles ont un sens aigu de la justesse et peuvent vivre les remarques, les critiques, ou leurs propres “écarts alimentaires” comme des blessures profondes. La culpabilité peut s’installer très vite, et avec elle, un cycle de contrôle-restriction-compulsion.

La psychonutrition apprend à dénouer ce lien entre perfectionnisme, estime de soi et comportement alimentaire. Elle propose un espace de douceur pour sortir de la tyrannie intérieure, redonner du sens aux écarts, aux envies, aux émotions, et replacer l’humain au cœur de l’assiette.

La sensibilité amplifiée, loin d’être une faiblesse, est un mode de perception unique du monde. Mais pour celles qui la vivent, elle peut compliquer la relation à la nourriture, au corps, au regard des autres.

La psychonutrition, elle, n’impose pas un modèle : elle écoute, elle relie, elle éclaire. Elle aide à comprendre ce que l’alimentation raconte de notre vécu, de nos blessures, de nos besoins profonds. Et elle permet, pas à pas, de transformer cette sensibilité en une boussole précieuse pour se nourrir… de façon plus juste, plus vivante, plus alignée.

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Addiction au sucre : un signal, pas un problème

Dans ma pratique, l’addiction au sucre est celle que je rencontre le plus fréquemment. Pourtant, bien qu’elle soit souvent perçue comme un problème en soi, il est essentiel de comprendre qu’elle n’est en réalité qu’une solution (parfois inconsciente) que la personne a trouvée pour faire face à une difficulté plus profonde.

Le sucre, comme d’autres substances addictives (alcool, tabac, drogues, mais aussi écrans ou achats compulsifs), joue un rôle bien précis dans la régulation des émotions et du stress. Il active des circuits neurobiologiques impliqués dans le système de récompense, notamment la libération de dopamine.

Ce neurotransmetteur est associé au plaisir immédiat, à la motivation et à la réduction temporaire du stress ou de l’anxiété. Ainsi, la consommation de sucre n’est pas anodine : elle répond à un besoin profond, qu’il soit physiologique (fatigue, carences) ou psychologique (manque affectif, stress, angoisse, vide émotionnel).

Lorsqu’une personne décide d’arrêter brutalement une addiction sans adresser la cause sous-jacente, elle s’expose à un phénomène bien connu en psychologie : la substitution. 

En d’autres termes, elle remplacera l’addiction initiale par une autre, parfois plus insidieuse. C’est ainsi que l’arrêt brutal du sucre peut mener à une compensation par des compulsions alimentaires, une hyperactivité, une addiction au sport, ou même des comportements obsessionnels autour du contrôle alimentaire.

Les comportements addictifs ne sont jamais gratuits : ils permettent de masquer un inconfort intérieur ou une difficulté à gérer certaines émotions. De nombreuses études en neurosciences et en psychotraumatologie montrent que l’addiction est souvent liée à des expériences de stress chronique, de carences affectives précoces ou de traumatismes non résolus. Elle devient alors un mécanisme de survie. C’est pourquoi vouloir supprimer une addiction sans en comprendre la fonction revient à retirer une béquille à une personne sans lui avoir réappris à marcher.

La meilleure approche pour gérer une addiction, qu’elle soit au sucre ou à toute autre substance, est de travailler sur les besoins non satisfaits et les émotions sous-jacentes. Cela implique :

Un travail sur la régulation émotionnelle : apprendre à identifier et exprimer ses émotions de manière saine réduit le besoin de chercher un apaisement extérieur.

Une prise en charge du stress et de l’anxiété : techniques de respiration, méditation, thérapie cognitive et comportementale (TCC) ou encore ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement) peuvent être des outils puissants.

Un soutien nutritionnel : certains déséquilibres micronutritionnels sont connus pour accentuer les compulsions sucrées.

Un travail sur les croyances limitantes : beaucoup de personnes entretiennent des pensées négatives sur elles-mêmes qui alimentent l’addiction (ex. : “Je ne suis pas assez bien”, “Je n’ai pas de valeur sans ça”).

Une thérapie adaptée : lorsqu’un trauma ou une blessure psychique est à l’origine de l’addiction, il est essentiel d’aller à la source du problème plutôt que de combattre uniquement le comportement de surface.

Il est essentiel de comprendre que l’addiction, y compris celle au sucre, n’est pas un échec personnel, ni un manque de volonté. C’est une tentative (imparfaite, certes) de trouver du réconfort face à une souffrance interne. Se focaliser uniquement sur l’élimination de la substance est une erreur, car cela ne fait que déplacer le problème ailleurs. L’objectif ne doit pas être de “sevrer” sans accompagnement, mais d’apprendre à répondre autrement aux besoins que l’addiction tente maladroitement de combler. Une approche globale est la clé pour sortir durablement des comportements addictifs et retrouver un équilibre intérieur.

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Comprendre nos hormones pour vivre mieux

Vous en avez assez des conseils hormonaux contradictoires et des solutions miracles qui ignorent votre individualité ? Plongeons ensemble dans l’univers complexe des hormones pour y apporter un peu de clarté.

Nos hormones ne sont pas juste une excuse pour expliquer nos sautes d’humeur ou notre fatigue passagère. Elles sont les chefs d’orchestre de notre équilibre physique, mental et émotionnel. Pourtant, on nous en parle peu… ou mal. Résultat : on finit par traiter les symptômes en oubliant les causes profondes.

Si on devait organiser nos hormones en une pyramide du pouvoir, on obtiendrait ceci :

🔹 Le cortisol et l’insuline : les grands patrons

Ces deux-là dictent les règles du jeu. Le cortisol, hormone du stress, et l’insuline, chef de la gestion du sucre, influencent directement tout le reste. S’ils s’emballent (stress chronique, alimentation déséquilibrée), c’est tout l’équilibre hormonal qui vacille.

🔹 La prégnénolone et la DHEA : les intermédiaires stratégiques

La prégnénolone est la “mère” de toutes les hormones stéroïdiennes, et la DHEA est un précurseur clé des hormones sexuelles. Si ces réserves s’épuisent (stress, vieillissement, déficits nutritionnels), les autres hormones en pâtissent.

🔹 Les hormones finales : œstrogènes, progestérone, testostérone, hormones thyroïdiennes et mélatonine

Ce sont celles qui influencent directement notre énergie, notre cycle, notre humeur et notre métabolisme. Mais leur équilibre dépend entièrement de ce qui se passe en amont.

Pourquoi c’est un problème ?

Parce qu’on nous propose trop souvent des solutions superficielles sans aller voir la source du déséquilibre.

👉 Fatigue, sautes d’humeur ? On nous parle d’un manque d’œstrogènes sans vérifier si le cortisol ne siphonne pas toutes nos réserves.

👉 Métabolisme ralenti ? On nous propose un complément thyroïdien sans regarder si l’insuline est stable.

👉 Insomnies ? On nous donne de la mélatonine sans questionner l’impact du stress ou de la lumière bleue.

Ce que tu peux en retenir

Ton corps ne fonctionne pas au hasard. Il suit une mécanique précise où chaque hormone répond à un équilibre subtil. Et comprendre ce qui se passe réellement, c’est déjà reprendre le pouvoir sur ta santé. Parce que régler un symptôme sans voir la cause, c’est comme écoper un bateau sans colmater la fuite.

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