« C’est plus fort que moi », « je n’ai plus faim mais j’arrive encore à manger des sucreries », « c’est comme une drogue », « pendant mon repas, je pense déjà au dessert »….voilà des phrases assez fréquentes en consultation. Si 5% des problèmes de poids trouvent leur origine dans la génétique et/ou un dérèglement hormonal, 95% trouvent leur origine dans une inadaptation émotionnelle de notre cerveau au stress…
Cela expliquerait l’échec des « régimes » ! Ne pas tenir compte de la dimension émotionnelle d’une personne n’a pas de sens. Une clé essentielle est la connaissance de soi et particulièrement de la manière avec laquelle nous gérons nos émotions (aussi bien positives que négatives d’ailleurs !). L’échec des régimes renforce bien souvent la vision déjà pessimiste et négative que la personne a d’elle-même, teintée de dégoût, peur, découragement…
Une piste ?
Seul ou avec l’aide d’un thérapeute il est important d’aller à la racine du problème. Par exemple: « Quand avez-vous commencé à manger ce paquet de fraises Tagada le soir ? »
Les réponses peuvent être diverses et variées
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Quand j’étais triste ma grand-mère m’en donnait
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Quand je me suis mise en ménage
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Quand je suis partie en kot
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Quand j’ai débuté ce travail
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Quand je me suis séparée
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On voit que l’origine du problème est lié à une émotion forte que l’organisme a voulu couvrir en l’étouffant momentanément. L’organisme interprète le stress comme un danger. Pour lui, le danger sous-entend « risque de famine » (hé oui notre cerveau n’a pas évolué pour tout aussi vite), alors, il stocke en prévision de la « famine »
Cela explique aussi les « craquages » au bout de 3 jours de « régime restrictif »…où de manière impulsive votre main plonge avec avidité dans le paquet de fraises Tagada. A ce moment, votre cerveau présente une exacerbation des circuits neuronaux courts qui gèrent les peurs….cela crée de l’anxiété et ce cocktail court-circuite votre volonté.
Vous l’avez compris: l’émotion est bien souvent à la source du problème (je dis « bien souvent » car des causes de carences nutritionnelles peuvent également être à l’origine des compulsions).
Comment se sortir de ce cercle vicieux?
- tout d’abord avoir une alimentation de base correcte (même si vous avez ces compulsions sucrées ou salées).
- corriger les carences micro-nutritionnelles éventuelles (souvent Magnésium, sélénium, zinc, oméga3,…)
- Evaluer l’état du microbiote qui est capable (entre autres) d’agir sur le nerf vague dont 80% des fibres sont reliées à des zones cérébrales contrôlant les émotions.
- Pendant le respect des 3 premiers points: analyser ces émotions, ces peurs, les décrire les plus précisément possible en notant tout dans un cahier. Faire des liens avec des événements passés…
- Trouver des techniques pour gérer ses émotions (hypnose, sophrologie, méditation, EFT, cohérence cardiaque,…) et parfois il faudra en utiliser plusieurs.
- A cela, il est important de remplacer le comportement inadapté par un comportement qui va dans le sens de ce que vous souhaitez. Pour cela, les exercices d’auto-suggestion couplés à des visualisations sont d’une précieuse aide. L’utilisation des Fleurs de Bach, de la gemmothérapie peuvent également trouver leur place à ce moment.
Mais alors où est le problème ?
Le principal problème réside essentiellement dans le fait que cela PREND DU TEMPS, que des habitudes ancrées depuis des années ne se dénouent pas si facilement. Et les gens veulent du rapide !
Je voyais encore hier sur internet des gens qui vendent des « gouttes miracles » qui font fondre les kilos (et coûtent la peau des fesses !) …et cela se vend par des personnes n’ayant aucune formation médicale au risque de discréditer de bons produits de phytothérapie tels que la gemmothérapie ou encore l’aromathérapie.
Désolée de vous décevoir mais changer des habitudes prend du temps, demande beaucoup de bienveillance et d’amour envers son corps…sinon comment peut-on arriver à bien alimenter un corps que l’on déteste ?? cela demande une relation de confiance et d’honnêteté avec votre thérapeute.
Une fois de plus, le temps, les petits pas et une douce bienveillance envers soi sont des ingrédients nécessaires à la réussite.
❤
[…] dont je parlais dans l’article sur la gestion du poids par la gestion des émotions Maigrir en gérant ses émotions. Cela a des répercussions sur la totalité du […]
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