L’inflammation est une réponse de l’organisme face à une agression (lésion, infection, antigène, ou encore à la stimulation de molécules pro-inflammatoires). Elle est donc une réaction normale de défense. Quand l’inflammation perdure, elle abîme les tissus et les cellules faisant le lit de nombreuses pathologies.
La liste des maladies où l’inflammation est mise en cause (comme facteur important ou bien on retrouve une composante inflammatoire) ne fait que s’allonger : de la tendinite, l’arthrite, la maladie de Crohn, la maladie coeliaque, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les maladies neurodégénératives……mais aussi l’obésité et plus récemment la dépression.
Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens restent le traitement le plus prescrit contre les douleurs liées à l’inflammation malgré des effets secondaires bien connus (troubles gastriques, rénaux, cardio-vasculaires, etc.).
Le rôle de l’alimentation est souvent sous-estimé. Il existe pourtant des substances naturelles qui ont une action anti-inflammatoire semblable à celle de ces médicaments, effets indésirables en moins.
Le magnésium, la vitamine C et E (1, 2, 3)
Ces trois nutriments possèdent des propriétés anti-inflammatoires. Plusieurs études ont montré qu’une consommation alimentaire faible en ces nutriments est associée à des taux de CRP élevés (un des marqueurs biologiques de l’inflammation).
La N-acétyl-cystéine (NAC)
La NAC est un composé mieux connu dans les maladies pulmonaires pour ses propriétés mucolytiques. Mais c’est aussi un puissant antioxydant, qui est aussi le précurseur du principal détoxifiant de nos cellules, le glutathion. On va la conseiller dans des pathologies où les besoins en glutathion sont augmentés. Une manière simple d’en prendre est d’utiliser du lysomucil ou de la NAC en poudre.
La glucosamine (4)
Bien connue des personnes ayant des problèmes articulaires, elle a montré qu’elle peut également réduire l’inflammation chez des patients colitiques et chez des patients obèses (associée à de la chondroïtine).
Les oméga-3 à longues chaînes
Les oméga-3, ne sont pas assez présents dans notre alimentation et qui sont nécessaires à la santé, notamment cardio-vasculaire. Sous ce terme se cache deux formes: l’acide éicosapentaénoïque (EPA) et de l’acide docosahexaénoïque (DHA). Ils aident à réduire l’inflammation et la douleur liées à de nombreuses affections chroniques. Le DHA agirait via la synthèse de molécules appelées marésines qui « éteignent » l’inflammation.
Le gingembre
Le gingembre contient des gingérols qui inhibent des molécules inflammatoires, de la même manière que les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens. Les études ont montré qu’il fallait une prise d’1 gramme par jour et que l’effet prend quelques semaines pour être ressenti. Le gingembre est très efficace pour lutter contre l’arthrose et l’arthrite rhumatoïde, les gastrites et les oesophagites.
Le curcuma (5)
Le curcuma contient de la curcumine connue pour ses propriétés anti-inflammatoires.
Une étude a d’ailleurs été faite pour son action sur les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde en comparaison avec du diclofénac (Voltarene). Tous les patients ont vu leurs symptômes diminuer, c’est le groupe qui a pris du curcuma seul qui a vu la plus grande amélioration et sans aucun effet secondaire.
La difficulté est de consommer correctement ce curcuma qui n’est pas toujours bien absorbé par l’organisme : l’associer à la pipérine, aux gingérols, et à de la matière grasse lors d’un repas chaud, favorise son assimilation.
Cette liste n’est pas exhaustive et d’autres molécules ont fait leur preuve avec plus ou moins d’efficacité, je pense au cassis en gemmothérapie mais ici je fais un article de nutrithérapie !
Ne perdons pas de vue que l’alimentation en dehors de ces différents points abordés est essentielle pour limiter au maximum l’acidose qui favorise la flambée de l’inflammation. L’excès de sucre est bien souvent en tête des responsables de l’acidose.
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