Le jeûne dérange ceux qui ne se remettent pas en question

Quand un animal tombe malade, il ne lance pas un débat intérieur sur le nombre idéal de repas par jour. Il s’arrête spontanément de manger, se met au calme, boit un peu, dort beaucoup et laisse son organisme travailler.

Instinctivement, il applique un principe physiologique très simple: Quand la digestion est au repos, l’énergie (et donc le flux sanguin, les hormones, les enzymes) peut être redirigée vers d’autres fonctions vitales (immunité, réparation tissulaire, régulation de l’inflammation).

Chez l’être humain, c’est la même biologie, mais nous avons désappris à l’écouter. À chaque fois que nous mangeons, le corps doit mobiliser une énorme logistique.

Le système digestif s’active, le pancréas sécrète de l’insuline, le foie traite les nutriments, l’intestin filtre et trie ce qui est utile et ce qui doit être éliminé.

Cette activité demande de l’oxygène, des enzymes, des vitamines, des minéraux et une bonne partie de notre énergie disponible.

Quand on est malade, cette énergie serait bien plus utile pour

  • soutenir le système immunitaire
  • réparer les tissus
  • éliminer les toxines et les déchets produits par l’inflammation

Si, dans ces moments délicats, on ajoute des repas lourds, gras, sucrés ou ultra transformés, on détourne une partie de la force vitale vers la digestion, au lieu de la laisser entièrement disponible pour la guérison.

Sur le plan physiologique, cela a du sens de réduire (ou parfois de suspendre) les apports alimentaires pour laisser le corps se concentrer sur l’essentiel.

Le mot jeûne déclenche pourtant beaucoup de réactions émotionnelles.

Beaucoup de personnes le critiquent sans jamais l’avoir pratiqué, simplement parce qu’elles ont lu un article alarmiste dans un magazine ou parce que cela sort de ce qu’elles considèrent comme la normalité. Or, le jeûne, ce n’est pas un délire New Age. C’est un état biologique prévu par notre organisme !!

Au bout de quelques heures sans apport alimentaire, le corps commence à

  • faire baisser l’insuline
  • utiliser le glycogène stocké dans le foie
  • mobiliser progressivement les graisses de réserve
  • activer des mécanismes de nettoyage cellulaire (ce que l’on appelle l’autophagie), qui permettent de recycler et d’éliminer ce qui est abîmé ou inutile

Ce mécanisme d’autophagie est tellement central pour notre santé qu’il a été mis à l’honneur par un prix Nobel de médecine en 2016, récompensant les travaux qui ont précisément montré comment nos cellules se nettoient et se régénèrent de l’intérieur.

Je m’étonne d’ailleurs que l’on en parle si peu, alors que l’on consacre tellement de place aux « régimes ou méthodes miracles » et aux dernières modes alimentaires, en oubliant ces processus de base qui soutiennent réellement la longévité et la réparation.

Ce basculement énergétique est un mouvement naturel, prévu pour alterner avec les périodes où l’on mange. Ce qui est récent dans l’histoire, ce n’est pas le jeûne, c’est le fait de manger tout le temps, du matin au soir, sans aucun vrai repos digestif.

Un point intéressant, rarement questionné par ceux qui critiquent le jeûne, concerne justement le fameux petit déjeuner. Beaucoup défendent bec et ongles l’idée qu’il faudrait impérativement manger dès le réveil, même sans faim réelle. Pourtant, peu de gens se demandent d’où vient cette croyance.

Pendant des siècles, la plupart des populations prenaient un premier repas plus tard dans la matinée ou à la mi journée. Le “petit déjeuner” moderne, sucré, céréales prêtes à l’emploi, tartines, pâte à tartiner, jus de fruits, est largement issu

  • de l’organisation du travail (horaires fixes, journée structurée par l’usine ou le bureau)
  • du développement de produits industriels faciles à consommer rapidement
  • d’un marketing très efficace qui a martelé que « petit déjeuner est le repas le plus important de la journée »

Ce modèle ne s’est pas imposé parce que notre physiologie l’a demandé, mais parce que notre société en avait besoin et que certains secteurs y ont trouvé un intérêt économique. Pourtant, ce sont souvent les mêmes personnes qui jugent le jeûne dangereux, sans jamais interroger l’historique et la pertinence de ce premier repas chez des personnes qui n’ont simplement pas faim au réveil.

Cela ne signifie pas que tout le monde doit jeûner, ni que le petit déjeuner est mauvais par principe. La science nous montre surtout que

  • la qualité de ce que l’on mange compte plus que le nombre exact de repas
  • les périodes de repos digestif favorisent une meilleure sensibilité à l’insuline, un meilleur équilibre inflammatoire et un meilleur fonctionnement cellulaire chez beaucoup de personnes
  • le corps n’a pas besoin d’être “rempli” en continu pour rester en vie, bien au contraire

Évidemment, certaines situations nécessitent de la prudence (grossesse, troubles du comportement alimentaire, certaines pathologies métaboliques ou traitements médicamenteux). Le jeûne doit alors être adapté, accompagné ou parfois évité. La nuance est essentielle. Mais rejeter ce principe en bloc, uniquement parce qu’il bouscule nos habitudes, c’est passer à côté d’un outil thérapeutique puissant, ancré dans notre biologie.

L’aberration, ce n’est pas de laisser parfois son système digestif au repos. L’aberration, c’est de croire que la santé, surtout dans les grandes maladies, se construit à coups de produits gras, sucrés, ultra transformés, pauvres en nutriments et riches en molécules nocives, au seul prétexte que “il faut bien manger quelque chose”.

La vraie santé se construit

  • dans un mental solide et apaisé
  • une vision positive de soi et de sa guérison
  • une alimentation vivante, riche en nutriments, adaptée aux besoins réels du corps et prise en quantité raisonnable
  • une eau de bonne qualité pour soutenir toutes les réactions chimiques de l’organisme

Et parfois, elle passe aussi par l’acceptation de ne pas manger pendant un temps, pour laisser le corps faire ce qu’il sait faire mieux que nous. Retrouver sa propre voie d’équilibre.

Et personnellement…le jeûne me permet de décupler le plaisir des moments de repas.

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Le corps, un système qu’on oublie de relier.

On ne peut pas comprendre le corps si on le découpe en morceaux.

Le foie, les intestins, les glandes, le système nerveux, le microbiote, le mental… tout interagit en permanence, dans un équilibre subtil.

C’est ce qu’on appelle une vision systémique : une manière de penser la santé non pas en additionnant des organes ou des symptômes, mais en observant les connexions, les boucles de rétroaction et les mécanismes d’adaptation.

Le corps humain est une unité complexe où chaque fonction influence les autres.

Le foie, par exemple, ne se limite pas à la détoxification : il module la glycémie, intervient dans la gestion hormonale et soutient la digestion.

Le stress chronique, lui, agit comme un chef d’orchestre désaccordé : il perturbe le sommeil, l’équilibre thyroïdien, la gestion du poids et même la sensibilité à l’insuline.

Et que dire du microbiote intestinal, véritable interface entre notre alimentation, notre immunité et notre humeur ?

C’est pour cela que raisonner en « calories », « plans alimentaires » ou « régimes » ne suffit pas.

Chaque trouble fonctionnel (fatigue, désordres hormonaux, prise de poids, troubles digestifs, anxiété ) n’est jamais isolé. Il s’inscrit dans une dynamique globale qu’il faut décoder.

Les formations traditionnelles en diététique sont précieuses pour comprendre les bases : les nutriments, les besoins énergétiques, les équilibres alimentaires.

Mais elles restent souvent centrées sur une vision segmentée du corps.

Elles apprennent à corriger des symptômes nutritionnels, là où la physiologie fonctionnelle invite à comprendre les causes profondes.

La vision systémique, au contraire, offre un cadre de compréhension plus large.

Elle relie les plans biologique, psychologique et environnemental.

Elle considère que les symptômes sont des signaux, pas des erreurs à faire taire.

Et plus on développe son expertise dans cette approche, plus on affine sa lecture du corps. On perçoit les liens invisibles entre le stress oxydatif et le déséquilibre hormonal, entre le microbiote et le mental, entre le foie et l’énergie.

C’est dans cette philosophie que j’ai construit ma pratique au fil des années.

Mon accompagnement repose sur une compréhension globale du corps nutritionnelle, micronutritionnelle et psychologique.

J’observe les interactions, les carences subtiles, les déséquilibres métaboliques, mais aussi le rythme de vie, le rapport au stress, à l’alimentation, à soi.

Chaque consultation devient alors un travail d’enquête : comprendre pourquoi le corps s’est dérégulé, identifier les leviers d’action, et redonner à l’organisme la possibilité de s’autoréguler.

Je ne cherche pas à « corriger un symptôme », mais à restaurer la cohérence du système.

Car la santé ne se répare pas, elle s’harmonise.

Adopter une vision systémique et intégrative, c’est accepter que le corps est intelligent, qu’il ne ment pas, et qu’il cherche en permanence à retrouver son équilibre.

C’est aussi comprendre que les troubles que nous percevons ne sont pas des ennemis, mais des messages physiologiques et émotionnels à décoder.

Et c’est exactement là que se situe le cœur de ce métier : créer des ponts entre la science, l’émotion, la biologie et le vécu.

Pour que chacun puisse, enfin, retrouver une santé cohérente, durable et alignée.

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Nourrir ses neurones pour panser ses émotions

On nous répète souvent que la résilience, c’est « rebondir ». Oui, mais rebondir avec quoi ?

Parce qu’un ressort fatigué, même motivé, finit toujours par se tordre.

La résilience psychique, ce n’est pas seulement une force de caractère. C’est une véritable compétence biologique.

Et sans les bons matériaux pour reconstruire nos neurones, notre belle volonté risque de tourner en boucle dans un cerveau fatigué.

Autrement dit : pour rebondir, il faut aussi des briques, du ciment et un bon chantier intérieur.

Et tout commence dans l’assiette.

Notre cerveau est exigeant, capricieux et terriblement sensible à ce qu’on mange.

Un déficit de certains nutriments peut suffire à le rendre irritable, ralenti ou… un peu dramatique sur les bords.

Les dernières recherches montrent que la résilience émotionnelle dépend non seulement de la qualité de nos connexions neuronales, mais aussi de la vitalité de nos mitochondries (ces mini centrales énergétiques à l’intérieur des cellules).

Et devine quoi ? Les mitochondries adorent les bons gras, les antioxydants et un peu de magnésium pour rester zen.

Les oméga 3, et particulièrement le DHA, sont les champions de la souplesse neuronale.

Ils favorisent la production du BDNF, (ce personal trainer discret du cerveau).

Plus il est présent, plus les neurones se régénèrent, et plus nous avons cette sensation d’élan, de clarté et de capacité à prendre du recul.

Une carence en DHA rend les membranes des neurones rigides, ce qui freine littéralement la communication cérébrale. Autrement dit : sans bons gras, même le cerveau devient un peu… crispé.

Et si tu t’es déjà sentie “coincée” émotionnellement, il y a peut-être aussi une explication biochimique derrière cette impression.

S’il y a un nutriment qu’on devrait distribuer à la sortie des réunions stressantes, c’est bien le magnésium.

Il intervient dans plus de 300 réactions enzymatiques et calme le système nerveux comme une main apaisante posée sur l’épaule.

Ce minéral régule le cortisol, favorise la détente musculaire et aide les neurotransmetteurs à mieux dialoguer.

Mais voilà : sous stress, on en perd beaucoup, ce qui nous rend encore plus réactives… et le cercle vicieux commence.

Le choix du sel de magnésium est capital pour en tirer le meilleur.(mais ça si tu me suis régulièrement, tu le sais déjà)….C’est un peu comme choisir un massage : certains détendent, d’autres laissent courbaturée !

Parlons maintenant du tryptophane.

Ce petit acide aminé est le précurseur de la sérotonine, la molécule de la sérénité et de la satisfaction.

Quand tout va bien, il alimente la voie du calme et de l’équilibre.

Mais en période de stress, le corps détourne cette précieuse ressource vers une voie inflammatoire qui fabrique… du cortisol et des pensées négatives en série.

Environ 90 % de la sérotonine est produite dans l’intestin, pas dans le cerveau.

Autrement dit, notre équilibre émotionnel dépend aussi de la santé de notre microbiote.

Un intestin heureux, c’est souvent une tête plus légère.

Souvent associée à la grossesse, la vitamine B9 joue pourtant un rôle clé dans la production des neurotransmetteurs qui colorent nos émotions : dopamine, sérotonine, noradrénaline.

Elle soutient aussi la méthylation, ce processus de « nettoyage cellulaire » qui permet au cerveau d’évacuer les déchets métaboliques liés au stress.

Quand elle vient à manquer, la motivation s’essouffle, la fatigue s’installe et la vision de la vie perd un peu de son relief.

La vitamine B9, c’est un peu comme ouvrir la fenêtre du matin après une longue nuit : elle redonne de l’air au système nerveux.(bon j’arrête avec mes analogies)

Les émotions ne flottent pas dans le vide.

Elles s’appuient sur une chimie précise : des neurotransmetteurs, des hormones, des récepteurs.

Et cette chimie dépend de ce que nous offrons à notre corps.

Il ne s’agit pas d’opposer la tête et le corps, mais de comprendre que les deux avancent ensemble.

Le travail sur soi devient plus fluide quand le cerveau reçoit les bons nutriments.

Et inversement, un corps bien nourri ne peut exprimer tout son potentiel que si la tête cesse de lutter contre lui.

La résilience, c’est cette alliance intime entre la biologie et la conscience.

Rebondir ne veut pas dire “repartir comme avant”.

C’est renaître avec un cerveau mieux nourri, un corps plus calme et une clarté intérieure (re)trouvée.

Cultiver sa résilience, c’est autant un acte de bienveillance mentale qu’un geste de nutrition consciente.

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Le corps, ce grand oublié de la santé mentale

Pendant longtemps, la médecine a séparé la santé mentale de la santé physique, comme si le cerveau vivait en vase clos. Aujourd’hui, les découvertes scientifiques bouleversent cette vision.

Les émotions, les pensées et les déséquilibres psychiques ne se limitent pas à des phénomènes « dans la tête » : ils s’enracinent dans la biologie du corps, dans notre immunité, notre alimentation et même dans les micro-organismes qui vivent dans notre intestin.

L’inflammation cérébrale : un feu silencieux qui altère l’humeur

Les études les plus récentes confirment le rôle de l’inflammation chronique de bas grade dans de nombreux troubles de l’humeur.

Lorsqu’elle s’installe, elle perturbe la communication entre les neurones, réduit la neuroplasticité (la capacité du cerveau à s’adapter) et dérègle la production de neurotransmetteurs tels que la sérotonine ou la dopamine.

Résultat : baisse de la motivation, troubles de la concentration, fatigue mentale et sentiment de vide émotionnel.

Certaines molécules anti-inflammatoires naturelles produites par notre organisme, (comme l’interleukine-10), semblent capables de restaurer partiellement ces fonctions lorsqu’elles sont réactivées. Cette découverte ouvre la voie à des approches thérapeutiques innovantes, basées sur la modulation de l’inflammation plutôt que sur la simple correction chimique des neurotransmetteurs.

Notre intestin abrite plusieurs centaines de milliards de micro-organismes qui dialoguent en permanence avec le cerveau via le nerf vague et les voies immunitaires. Ce dialogue, appelé axe intestin-cerveau, joue un rôle clé dans la régulation de nos émotions.

Lorsque le microbiote est déséquilibré (dysbiose), certaines bactéries bénéfiques disparaissent, favorisant l’inflammation et affaiblissant la barrière intestinale. Cette fragilisation peut, à son tour, rendre la barrière du cerveau plus perméable et le rendre vulnérable à des signaux inflammatoires.

Des études récentes montrent qu’une perte de diversité bactérienne, notamment celle des espèces productrices de butyrate (un acide gras essentiel à la santé intestinale) est fortement corrélée à la dépression. À l’inverse, une alimentation riche en fibres, en polyphénols et en nutriments antioxydants, ainsi que l’utilisation ciblée de probiotiques, favorisent un microbiote équilibré et un meilleur équilibre émotionnel.

La nutrition : une clé métabolique pour le cerveau

Le cerveau ne représente que 2 % du poids du corps, mais consomme environ 20 % de notre énergie. Il a besoin de nutriments précis pour fonctionner de manière optimale.

Un apport insuffisant en vitamines du groupe B, en fer, en zinc, en magnésium ou en oméga-3 peut ralentir la production des neurotransmetteurs, amplifier le stress oxydatif et aggraver les troubles de l’humeur.

De plus, une alimentation ultra-transformée ou trop riche en sucres simples favorise l’inflammation et déstabilise l’équilibre du microbiote. À l’inverse, une alimentation anti-inflammatoire et variée, riche en végétaux colorés, en fibres et en bons gras, soutient à la fois la santé cérébrale et émotionnelle.

La santé mentale ne peut plus être envisagée sans tenir compte du corps. Les approches les plus prometteuses associent aujourd’hui accompagnement psychologique, nutrition, micronutrition, activité physique adaptée et régulation de l’inflammation.

Cette vision intégrative replace le corps au cœur du processus de guérison : un corps qu’on écoute, qu’on nourrit, qu’on apaise.

C’est peut-être là que commence la véritable santé mentale : dans la réconciliation entre ce que nous pensons et ce que nous ressentons.

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Ménopause : le grand reset du cerveau féminin

Longtemps perçue comme une période de déclin, la ménopause est aujourd’hui revisitée à la lumière des neurosciences. Les travaux de la Dr Lisa Mosconi, neuroscientifique et directrice du Women’s Brain Initiative à Weill Cornell Medicine (New York), montrent que cette étape n’est pas la fin de la vitalité cérébrale, mais bien une phase de recalibration profonde du cerveau féminin.

Je trouve cette vision passionnante car elle redonne du sens à une étape de vie souvent redoutée : le cerveau ne s’éteint pas, il se réorganise.

1. Un changement neurobiologique majeur

Les recherches d’imagerie cérébrale de Lisa Mosconi ont permis de suivre des centaines de femmes avant, pendant et après la ménopause. Ses études combinant IRM, spectroscopie et TEP montrent que le métabolisme du glucose cérébral, c’est-à-dire la capacité du cerveau à utiliser le sucre comme carburant, diminue temporairement pendant la périménopause.

Cette baisse s’accompagne d’une réduction de matière grise dans certaines régions clés, notamment l’hippocampe et le cortex préfrontal. Ce phénomène explique les troubles de mémoire, les difficultés de concentration ou le fameux « brouillard mental ».

La bonne nouvelle, c’est qu’après la ménopause, le cerveau retrouve un équilibre. Le métabolisme se stabilise, certaines zones récupèrent du volume, et les fonctions cognitives s’améliorent. Ces fluctuations ne traduisent donc pas un déclin irréversible, mais une transition énergétique comparable à une mue biologique.

2. Le rôle essentiel des œstrogènes dans le cerveau

On oublie souvent que le cerveau est un organe hautement hormonodépendant. Les œstrogènes n’agissent pas seulement sur les ovaires : ils régulent la communication entre les neurones, la production d’énergie par les mitochondries et la plasticité synaptique.

Des études récentes utilisant des traceurs spécifiques des récepteurs aux œstrogènes montrent qu’en péri- et post-ménopause, la densité de ces récepteurs augmente dans plusieurs régions cérébrales. Ce mécanisme de compensation permet de maintenir un certain équilibre malgré la chute hormonale.

Lisa Mosconi parle à juste titre d’une « reprogrammation hormonale du cerveau » : un processus adaptatif, parfois déstabilisant sur le moment, mais qui conduit vers plus de stabilité émotionnelle, de clarté et de résilience.

3. Une fenêtre de vulnérabilité… mais aussi d’opportunité

La ménopause marque une période critique où le cerveau devient plus sensible à certains déséquilibres métaboliques : résistance à l’insuline, inflammation chronique de bas grade ou dysfonction mitochondriale. Ces mécanismes sont impliqués dans les maladies neurodégénératives, dont Alzheimer.

Certaines femmes, notamment celles porteuses du gène APOE ε4, présentent une vulnérabilité accrue. Pourtant, cette période peut aussi devenir une opportunité : une phase où l’on peut agir de manière préventive et durable, en soutenant le métabolisme cérébral par des leviers nutritionnels, hormonaux et comportementaux adaptés.

4. Les leviers protecteurs validés par la recherche

Plusieurs études confirment qu’un mode de vie cohérent sur le plan métabolique et inflammatoire peut soutenir la santé du cerveau à la ménopause.

L’alimentation de type méditerranéen ou MIND, riche en polyphénols, acides gras oméga-3 et fibres, améliore le métabolisme cérébral et réduit l’inflammation. L’activité physique régulière stimule la neurogenèse, augmente le flux sanguin cérébral et améliore la sensibilité à l’insuline. Le sommeil et la gestion du stress jouent également un rôle essentiel pour maintenir la plasticité neuronale et réduire la charge cortisolique.

Enfin, une prise en charge individualisée de l’équilibre hormonal peut être envisagée, à condition d’être initiée dans la bonne fenêtre temporelle, sous supervision médicale, et adaptée à chaque profil de risque.

5. Vers un cerveau plus stable et plus confiant

Les données issues des travaux de Lisa Mosconi invitent à revoir complètement notre regard sur la ménopause. Le cerveau post-ménopausique n’est pas un cerveau fatigué, mais un cerveau reconfiguré.

L’amygdale, centre de la régulation émotionnelle, tend à devenir plus calme. Les circuits de la mémoire et de la prise de décision gagnent en stabilité. De nombreuses femmes rapportent, après cette phase de transition, une plus grande clarté mentale, un sentiment de confiance et une forme d’énergie plus apaisée.

Ce que nous appelons souvent “baisse de vitalité” correspond en réalité à une adaptation biologique complexe, qui mène vers un nouvel équilibre. Après avoir été gouverné par les fluctuations hormonales, le cerveau entre dans une phase d’efficacité et de sérénité fonctionnelle.

La ménopause n’est pas une fin, mais le passage vers un nouvel équilibre neuro-hormonal. Comprendre cette transition permet d’accompagner les femmes avec bienveillance et précision scientifique.

Prévenir les troubles cognitifs et émotionnels, soutenir la fonction mitochondriale par la nutrition, aider à la régulation hormonale naturelle ou médicale : voilà les piliers d’un accompagnement moderne et éclairé.

Il est temps de voir la ménopause non plus comme une perte, mais comme une période de réinitialisation cérébrale, une renaissance physiologique et émotionnelle.

Ce que je trouve fascinant dans ces découvertes, c’est la cohérence entre la science et ce que j’observe chaque jour dans ma pratique.

Lorsque le corps change, il n’est pas en train de “lâcher”, il cherche à retrouver un nouvel équilibre. Et lorsque l’on soutient ce processus avec la nutrition, la micronutrition, la respiration, ou encore l’écoute du corps, on accompagne cette réorganisation en douceur.

Les femmes qui traversent la ménopause sans se juger, mais en s’observant avec curiosité et respect, deviennent souvent plus alignées, plus lucides, et plus solides. Ce n’est pas une coïncidence : leur cerveau aussi a évolué.

La ménopause n’est pas un arrêt, c’est une métamorphose. Et comme toute métamorphose, elle demande du temps, de la compréhension… et un peu de bienveillance envers soi.

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Fatigue, rides précoces, perte d’énergie… Et si vos cellules vieillissaient trop vite ?

Depuis près de 30 ans, j’accompagne les femmes dans leur santé, leur énergie et leur bien-être. Ce que j’observe souvent, c’est que beaucoup attribuent leur fatigue, leurs rides ou leur baisse de vitalité uniquement à l’âge. Pourtant, la science est claire : nos cellules ne vieillissent pas toutes au même rythme. Certaines habitudes du quotidien les abîment silencieusement et accélèrent leur vieillissement.

La bonne nouvelle, c’est que nous avons une marge de manœuvre énorme pour ralentir ce processus et garder des cellules pleines de vitalité.

Les grands ennemis de nos cellules

🔹 Le sucre

En excès, il provoque la glycation. Les molécules de sucre se fixent sur nos protéines, notamment le collagène, et les rigidifient. Résultat : peau moins élastique, rides plus visibles et organes qui fatiguent plus vite.

🔹 Les graisses trans

Très présentes dans les biscuits industriels, les plats préparés ou certaines margarines, elles favorisent l’oxydation et entretiennent une inflammation sournoise. Cette inflammation chronique use notre organisme et vieillit prématurément nos cellules.

🔹 Le stress chronique

Sous stress permanent, le corps libère trop de cortisol. À long terme, cela accélère le raccourcissement des télomères, ces petits “capuchons” protecteurs de notre ADN. Des télomères trop courts = des cellules qui se divisent moins bien = un vieillissement accéléré.

🔹 Le tabac

Véritable bombe à radicaux libres, il attaque l’ADN, les membranes cellulaires et le collagène. C’est l’une des raisons pour lesquelles la peau des fumeuses paraît plus ridée et plus terne… mais les effets touchent en réalité tout l’organisme.

🔹 Le manque de sommeil

La nuit, nos cellules réparent leur ADN et éliminent les déchets accumulés la journée. Sans sommeil suffisant, ce processus de réparation est limité : fatigue persistante, peau ternie, risques accrus de maladies métaboliques et neurologiques.

🔹 Le soleil (UV)

Les rayons UV détruisent collagène et élastine, endommagent l’ADN et favorisent l’apparition de rides, de taches pigmentaires et parfois de cancers cutanés.

Et ce n’est pas tout…

✨ D’autres accélérateurs existent :

• La pollution atmosphérique : augmente le stress oxydatif et pénètre profondément dans nos tissus.

• L’alcool : déshydrate, surcharge le foie et génère des radicaux libres.

• La sédentarité : moins de mouvement = moins d’oxygène et de nutriments aux cellules.

• Les carences en antioxydants : sans vitamines, minéraux et polyphénols, nos défenses naturelles s’effondrent.

Le vieillissement cellulaire n’est pas qu’une fatalité : il est largement influencé par nos choix de vie. Une alimentation riche en antioxydants, du mouvement régulier, un sommeil réparateur et une gestion du stress sont des clés puissantes pour ralentir l’usure cellulaire et garder vitalité et énergie longtemps.

C’est exactement ce que je partage dans mon groupe Juste ici , un espace bienveillant entre femmes où tu trouveras conseils nutritionnels, astuces de santé et éclairages scientifiques pour prendre soin de toi au quotidien. Si tu veux avancer entourée et motivée, rejoins-nous 💚.

Les 3 étapes d’un vrai pardon… qui allège plus qu’un régime

S’excuser, demander pardon…

Ce n’est pas juste balancer un petit « pardon » ou « désolé » pour faire taire le malaise, mais faire un vrai pas vers l’autre. C’est un acte de maturité émotionnelle, un signe de sécurité affective, et un vrai cadeau pour toutes tes relations ( y compris celle que l’on entretient avec soi-même)

Le souci ? On ne nous l’a pas appris.

Et beaucoup confondent « pardonner » et « cautionner »

Beaucoup d’entre nous ont grandi avec des adultes qui n’ont jamais dit “je suis désolé(e)”. Ils pensaient que c’était perdre la face. Qu’il suffisait de faire comme si de rien n’était. Résultat : on a grandi sans mode d’emploi. Et aujourd’hui, certaines portent des blessures… qu’elles continuent à manger.

Oui, tu as bien lu.

Parce que ce que tu n’exprimes pas… ton corps va le contenir.

Sous forme de tensions, de compulsions, de kilos de protection.

Voici les 3 ingrédients d’une vraie réparation émotionnelle :

1. Reconnaître ce que tu as fait

Pas besoin de se flageller. Juste reconnaître, nommer, prendre ta part, ta responsabilité sans minimiser et sans vouloir à tout prix se justifier…

2. Laisser l’autre personne ressentir ce qu’elle ressent

C’est souvent là que ça pique. Parce qu’on voudrait que l’autre dise “c’est pas grave” et qu’on passe à autre chose.

Mais non. Réparer, c’est aussi accueillir l’émotion de l’autre. Elle peut avoir besoin de temps, de dire ce qu’elle a ressenti, de pleurer ou même de se fermer un peu.

Et ce n’est pas le moment de dire : “Tu exagères”, “T’es trop sensible”, “Je t’ai dit pardon, c’est bon non ?”

Non. Là, tu respires. Tu te tais. Tu ouvres ton cœur.

Écouter ! Sans se justifier ni minimiser 

3. Expliquer comment tu vas changer

Parce qu’un pardon sans transformation, c’est une promesse vide.

Ce n’est pas la perfection qu’on cherche. C’est le mouvement, pas l’inertie.

Et maintenant… on en vient au corps.

Parce que tu le sais :

beaucoup de femmes qui n’arrivent pas à perdre du poids… ne sont pas « juste » en train de faire une erreur alimentaire.

Elles portent des fardeaux non digérés.

Des colères non dites.

Des tristesses étouffées.

Des blessures jamais reconnues.

Et parfois, des excuses jamais faites.

Certaines mangent pour faire taire une culpabilité, ou pour éviter de sentir une honte.

D’autres ne mincissent pas, car ce poids leur sert de bouclier, de rempart, d’excuse, ou… de mémoire.

Et c’est ok. C’est humain. C’est précieux même.

Mais ce n’est pas figé.

Parce que tu peux commencer à réparer ta relation à ton corps.

En t’excusant auprès de lui. En l’écoutant. En lui parlant autrement.

En lui disant, par exemple :

“Je suis désolée de t’avoir ignoré, de t’avoir pressé, de t’avoir malmené. J’étais en mode survie. Mais aujourd’hui, je veux faire autrement.”

Et tu verras… parfois, c’est cette réparation-là (la plus intime, la plus silencieuse) qui débloque enfin la perte de poids. Pas parce qu’on a “mangé mieux”. Mais parce qu’on a cessé de se fuir.

Et tout mon respect pour ton chemin de réconciliation intérieure.

Mon groupe privé