Addiction au sucre : un signal, pas un problème

Dans ma pratique, l’addiction au sucre est celle que je rencontre le plus fréquemment. Pourtant, bien qu’elle soit souvent perçue comme un problème en soi, il est essentiel de comprendre qu’elle n’est en réalité qu’une solution (parfois inconsciente) que la personne a trouvée pour faire face à une difficulté plus profonde.

Le sucre, comme d’autres substances addictives (alcool, tabac, drogues, mais aussi écrans ou achats compulsifs), joue un rôle bien précis dans la régulation des émotions et du stress. Il active des circuits neurobiologiques impliqués dans le système de récompense, notamment la libération de dopamine.

Ce neurotransmetteur est associé au plaisir immédiat, à la motivation et à la réduction temporaire du stress ou de l’anxiété. Ainsi, la consommation de sucre n’est pas anodine : elle répond à un besoin profond, qu’il soit physiologique (fatigue, carences) ou psychologique (manque affectif, stress, angoisse, vide émotionnel).

Lorsqu’une personne décide d’arrêter brutalement une addiction sans adresser la cause sous-jacente, elle s’expose à un phénomène bien connu en psychologie : la substitution. 

En d’autres termes, elle remplacera l’addiction initiale par une autre, parfois plus insidieuse. C’est ainsi que l’arrêt brutal du sucre peut mener à une compensation par des compulsions alimentaires, une hyperactivité, une addiction au sport, ou même des comportements obsessionnels autour du contrôle alimentaire.

Les comportements addictifs ne sont jamais gratuits : ils permettent de masquer un inconfort intérieur ou une difficulté à gérer certaines émotions. De nombreuses études en neurosciences et en psychotraumatologie montrent que l’addiction est souvent liée à des expériences de stress chronique, de carences affectives précoces ou de traumatismes non résolus. Elle devient alors un mécanisme de survie. C’est pourquoi vouloir supprimer une addiction sans en comprendre la fonction revient à retirer une béquille à une personne sans lui avoir réappris à marcher.

La meilleure approche pour gérer une addiction, qu’elle soit au sucre ou à toute autre substance, est de travailler sur les besoins non satisfaits et les émotions sous-jacentes. Cela implique :

Un travail sur la régulation émotionnelle : apprendre à identifier et exprimer ses émotions de manière saine réduit le besoin de chercher un apaisement extérieur.

Une prise en charge du stress et de l’anxiété : techniques de respiration, méditation, thérapie cognitive et comportementale (TCC) ou encore ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement) peuvent être des outils puissants.

Un soutien nutritionnel : certains déséquilibres micronutritionnels sont connus pour accentuer les compulsions sucrées.

Un travail sur les croyances limitantes : beaucoup de personnes entretiennent des pensées négatives sur elles-mêmes qui alimentent l’addiction (ex. : “Je ne suis pas assez bien”, “Je n’ai pas de valeur sans ça”).

Une thérapie adaptée : lorsqu’un trauma ou une blessure psychique est à l’origine de l’addiction, il est essentiel d’aller à la source du problème plutôt que de combattre uniquement le comportement de surface.

Il est essentiel de comprendre que l’addiction, y compris celle au sucre, n’est pas un échec personnel, ni un manque de volonté. C’est une tentative (imparfaite, certes) de trouver du réconfort face à une souffrance interne. Se focaliser uniquement sur l’élimination de la substance est une erreur, car cela ne fait que déplacer le problème ailleurs. L’objectif ne doit pas être de “sevrer” sans accompagnement, mais d’apprendre à répondre autrement aux besoins que l’addiction tente maladroitement de combler. Une approche globale est la clé pour sortir durablement des comportements addictifs et retrouver un équilibre intérieur.

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Comprendre nos hormones pour vivre mieux

Vous en avez assez des conseils hormonaux contradictoires et des solutions miracles qui ignorent votre individualité ? Plongeons ensemble dans l’univers complexe des hormones pour y apporter un peu de clarté.

Nos hormones ne sont pas juste une excuse pour expliquer nos sautes d’humeur ou notre fatigue passagère. Elles sont les chefs d’orchestre de notre équilibre physique, mental et émotionnel. Pourtant, on nous en parle peu… ou mal. Résultat : on finit par traiter les symptômes en oubliant les causes profondes.

Si on devait organiser nos hormones en une pyramide du pouvoir, on obtiendrait ceci :

🔹 Le cortisol et l’insuline : les grands patrons

Ces deux-là dictent les règles du jeu. Le cortisol, hormone du stress, et l’insuline, chef de la gestion du sucre, influencent directement tout le reste. S’ils s’emballent (stress chronique, alimentation déséquilibrée), c’est tout l’équilibre hormonal qui vacille.

🔹 La prégnénolone et la DHEA : les intermédiaires stratégiques

La prégnénolone est la “mère” de toutes les hormones stéroïdiennes, et la DHEA est un précurseur clé des hormones sexuelles. Si ces réserves s’épuisent (stress, vieillissement, déficits nutritionnels), les autres hormones en pâtissent.

🔹 Les hormones finales : œstrogènes, progestérone, testostérone, hormones thyroïdiennes et mélatonine

Ce sont celles qui influencent directement notre énergie, notre cycle, notre humeur et notre métabolisme. Mais leur équilibre dépend entièrement de ce qui se passe en amont.

Pourquoi c’est un problème ?

Parce qu’on nous propose trop souvent des solutions superficielles sans aller voir la source du déséquilibre.

👉 Fatigue, sautes d’humeur ? On nous parle d’un manque d’œstrogènes sans vérifier si le cortisol ne siphonne pas toutes nos réserves.

👉 Métabolisme ralenti ? On nous propose un complément thyroïdien sans regarder si l’insuline est stable.

👉 Insomnies ? On nous donne de la mélatonine sans questionner l’impact du stress ou de la lumière bleue.

Ce que tu peux en retenir

Ton corps ne fonctionne pas au hasard. Il suit une mécanique précise où chaque hormone répond à un équilibre subtil. Et comprendre ce qui se passe réellement, c’est déjà reprendre le pouvoir sur ta santé. Parce que régler un symptôme sans voir la cause, c’est comme écoper un bateau sans colmater la fuite.

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Le piège des régimes

Tu as peut-être déjà vécu cette situation : après un énième régime, tu perds du poids, avec une certaine satisfaction au départ.

Mais rapidement, ton quotidien devient rythmé par la restriction. Chaque repas est calculé, surveillé, contrôlé… jusqu’à ce que la frustration prenne le dessus. Ton corps commence à résister, ton énergie diminue, et malgré tous tes efforts, tu finis par craquer.

Cette perte de contrôle déclenche un profond sentiment d’échec et de culpabilité. Alors, pour compenser, tu recommences un régime, persuadée que cette fois, tu seras plus stricte, plus disciplinée.

Et pourtant, le cycle recommence : restriction → frustration → perte d’énergie → craquage → culpabilité → nouveau régime.

Si ces étapes te semblent familières, ce n’est pas une question de volonté. Ce n’est pas toi qui es en échec, c’est le système qui est défaillant.

Un processus physiologique et psychologique implacable

La restriction alimentaire prolongée entraîne des modifications biologiques bien documentées. Lorsqu’on impose à l’organisme un déficit calorique strict, il active des mécanismes de survie :

1. Diminution du métabolisme basal : Ton corps apprend à économiser l’énergie, ce qui rend chaque restriction de moins en moins efficace.

2. Augmentation de la faim et des pensées obsessionnelles autour de la nourriture : Ton cerveau libère davantage de ghréline (hormone de la faim) et diminue la production de leptine (hormone de la satiété), augmentant ainsi ton envie de manger.

3. Modification de la dopamine et du circuit de la récompense : Plus tu te prives, plus ton cerveau recherche des aliments hautement énergétiques, ce qui explique pourquoi les “craquages” portent souvent sur des aliments sucrés ou gras.

À ces mécanismes biologiques s’ajoute un impact psychologique profond :

• L’obsession de la perte de poids finit par dominer tes pensées.

• La culpabilité et la honte s’installent dès que tu t’éloignes des règles imposées.

• Ton estime de toi fluctue en fonction du chiffre sur la balance.

• Tu te sens en décalage avec ton entourage, tiraillée entre tes efforts et la frustration sociale.

Avec le temps, cette boucle répétitive engendre une fatigue mentale et émotionnelle, amplifiant la sensation d’échec et rendant chaque nouvelle tentative encore plus éprouvante.

Pourquoi ces régimes échouent-ils sur le long terme ?

La science est formelle : 80 à 95 % des personnes qui suivent un régime restrictif reprennent leur poids initial, voire plus, dans les cinq ans. Ce phénomène est connu sous le nom de “régain pondéral compensatoire”. Ton corps n’est pas programmé pour perdre du poids de manière drastique et prolongée. Au contraire, il cherche à te protéger contre ce qu’il perçoit comme une menace : la privation.

Chaque reprise de poids est vécue comme un échec personnel, alors qu’il s’agit en réalité d’une réaction biologique normale. Pourtant, au lieu de remettre en question la méthode, on a tendance à se remettre en question soi-même : Pourquoi je n’y arrive pas ? Pourquoi les autres semblent réussir ?

C’est là que la spirale devient toxique : plus tu essaies de contrôler ton poids par la restriction, plus ton corps résiste, et plus tu entres dans un cycle de frustration et de compulsions.

Sortir de cette spirale : une approche durable et respectueuse du corps

Si tu te reconnais dans ces schémas, il est peut-être temps d’envisager une autre approche. Une approche qui ne repose pas sur le contrôle excessif, mais sur une réconciliation avec ton alimentation et ton corps.

Plutôt que d’entrer dans une logique de privation, l’enjeu est d’apprendre à :

✅ Écouter tes signaux de faim et de satiété, pour manger selon tes besoins physiologiques et non par peur ou automatisme.

✅ Comprendre les besoins de ton corps, au lieu de suivre des règles rigides dictées par l’extérieur.

✅ Développer une relation apaisée avec la nourriture, en sortant du cycle frustration-culpabilité.

✅ Travailler sur les causes profondes de tes comportements alimentaires (stress, émotions, croyances limitantes).

✅ Rétablir un équilibre hormonal et métabolique, en soutenant ton corps plutôt qu’en l’épuisant.

La perte de poids durable ne passe pas par une lutte contre ton corps, mais par une collaboration avec lui. Ce n’est pas un manque de discipline qui empêche la réussite, mais une approche trop punitive qui mène à l’épuisement.

Il est possible de sortir de cette boucle et de retrouver un rapport plus serein avec ton alimentation. Et si, au lieu de te battre contre ton corps, tu apprenais à l’écouter et à manger en suffisance (mais évidemment pas n’importe quoi)

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80 % des cerveaux sont dénutris 

Les données scientifiques récentes montrent qu’une part significative de la population mondiale, estimée à près de 80 %, souffre d’un apport insuffisant en oméga-3, un nutriment essentiel à la santé cérébrale et émotionnelle. En parallèle, les déficits en vitamine D, un autre élément clé, touchent également une grande majorité des humains. Ces carences nutritionnelles, trop souvent négligées, augmentent le risque de troubles comme l’anxiété, la dépression et les altérations cognitives.

La vitamine D est synthétisée majoritairement grâce à l’exposition solaire. Cependant, dans les régions éloignées de l’équateur, la lumière du soleil est insuffisante entre octobre et avril pour permettre une production cutanée optimale. À cela s’ajoutent des habitudes modernes, comme l’utilisation de crèmes solaires et le mode de vie intérieur, qui réduisent encore davantage la synthèse de cette vitamine essentielle. 

Les oméga-3, principalement les acides gras DHA et EPA, sont indispensables au fonctionnement optimal du cerveau. Pourtant, environ 80 % de la population mondiale ne consomme pas assez de ces nutriments, que l’organisme est incapable de produire seul. Ces lipides essentiels se trouvent dans les poissons gras, les crustacés et les algues, mais leur consommation reste trop faible dans de nombreuses régions du monde. À l’inverse, les pays comme le Japon ou la Norvège, où l’alimentation traditionnelle est riche en produits marins, présentent des taux de carence beaucoup plus faibles et bénéficient d’une meilleure santé mentale et cognitive.

Les déficits prolongés en vitamine D et en oméga-3 affectent directement les mécanismes de régulation émotionnelle, de plasticité neuronale et de fonctionnement cognitif. Un cerveau privé de ces nutriments essentiels est plus vulnérable face au stress, ce qui augmente les risques de troubles anxieux, dépressifs et même de déclin cognitif à long terme.

Pour pallier ces insuffisances, les experts s’accordent sur la nécessité de recourir à une supplémentation adaptée en vitamine D et en oméga-3.

Prendre soin de son cerveau, c’est anticiper et corriger ces déséquilibres nutritionnels pour préserver sa santé mentale et émotionnelle. Un geste simple, mais essentiel, pour améliorer sa qualité de vie et prévenir les troubles à long terme.

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Cinq signaux que ton corps t’envoie quand tu t’oublies

Dans la course effrénée de nos vies, il est facile de se mettre de côté, d’ignorer les besoins de son corps au profit des responsabilités, des autres ou simplement d’un quotidien trop chargé. Mais ton corps ne ment jamais. Il t’envoie des signaux, parfois subtils, parfois intenses, pour te rappeler qu’il est temps de t’arrêter, d’écouter et de prendre soin de toi. Voici cinq signes que tu as peut-être déjà remarqués sans toujours les comprendre.

1. Une fatigue écrasante malgré un sommeil “correct”

Tu te réveilles fatiguée, déjà vidée avant même que la journée commence. Tu te dis peut-être : “Mais pourtant, j’ai dormi 7 heures !”. Cette fatigue, c’est souvent ton corps qui n’arrive plus à récupérer parce qu’il est en mode survie, sous l’effet d’un stress prolongé. Lorsque ton corps produit trop de cortisol pendant trop longtemps, il finit par s’épuiser, et toi avec.

2. Des douleurs et tensions que tu n’arrives pas à expliquer 

Ces crispations dans les épaules, ce nœud constant dans la gorge, ou cette mâchoire que tu serres sans t’en rendre compte… Ça te parle ? Ce sont des tensions physiques liées à un trop-plein émotionnel. Ton système nerveux est en alerte permanente, comme si ton corps te disait : “Stop, ça suffit, lâche un peu tout ça !”. Mais tu continues, et les tensions s’accumulent.

3. Un ventre “en vrac” ou des troubles digestifs réguliers

Des ballonnements après presque chaque repas, des spasmes, des inconforts… Peut-être même que tu te dis que “c’est normal” ou que “ça doit être ce que tu as mangé”. Mais en réalité, ton ventre, ce “deuxième cerveau”, est hyper connecté à tes émotions et ton stress. Quand tu es en mode pilotage automatique ou que tu te fais passer en dernier, ton système digestif réagit aussitôt.

4. Un sommeil perturbé qui te laisse à bout

Tu tombes de fatigue, mais une fois dans ton lit, impossible de t’endormir. Ou alors tu te réveilles au milieu de la nuit avec mille pensées qui tournent. Parfois, tu te réveilles aussi bien avant l’alarme, avec cette impression d’être déjà fatiguée avant même de te lever. Ces troubles du sommeil, c’est ton mental qui refuse de s’éteindre parce qu’il est en surcharge.

5. Des émotions qui te débordent facilement

Tu pleures pour un rien, tu t’énerves pour des petites choses ou tu te sens complètement à fleur de peau. Ces montagnes russes émotionnelles ne sont pas là par hasard. Elles sont le résultat d’un déséquilibre dans tes neurotransmetteurs, comme la sérotonine, souvent perturbés par le stress et une surcharge mentale. Ton corps exprime ce que tu n’oses pas toujours dire ou même reconnaître.

Et maintenant, que faire ?

Ces signaux ne sont pas là pour te punir, mais pour t’alerter, te dire qu’il est temps de t’écouter. Bien sûr, cela demande du temps, de la patience et une vraie prise de conscience. Mais chaque petit pas compte.

Si tu te reconnais dans ces descriptions et que tu ressens le besoin de faire le point pour retrouver un équilibre, je suis à ta disposition pour t’apporter des pistes concrètes et adaptées à ton quotidien. Ce cheminement prend du temps, et les délais pour démarrer un accompagnement peuvent être un peu longs, mais chaque moment dédié à toi-même est une avancée précieuse.

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Le nutritionniste: un guide, pas un maître !

Vous êtes peut-être déjà passée par là : consulter un spécialiste en espérant une solution claire, une méthode parfaite pour mieux manger ou retrouver votre équilibre. Mais parfois, ce que vous recevez ressemble davantage à des règles strictes, des « méthodes » qu’à un véritable accompagnement. Vous repartez avec un plan précis, mais sans vraiment sentir que votre histoire, vos besoins ou vos émotions ont été entendus.

En réalité, accompagner quelqu’un en nutrition, ce n’est pas imposer des solutions toutes faites. C’est accepter que chaque femme est unique, avec ses habitudes, ses envies, et son rapport à la nourriture, souvent chargé d’émotions et de vécu. En tant que thérapeute, il est facile de vouloir tout structurer, de cadrer, d’apporter des réponses immédiates. Mais cela peut parfois enfermer plus qu’aider.

Accompagner, c’est aussi savoir accueillir l’incertitude. Cela signifie ne pas toujours avoir les réponses toutes prêtes, mais laisser la place à l’échange, à l’écoute et à l’exploration. C’est reconnaître que vous avez en vous une partie des clés de votre transformation, et que le rôle du thérapeute est de vous aider à les révéler.

Un bon accompagnement ne cherche pas à vous transformer en « bonne élève » obéissante. Il vous offre au contraire un espace où vous pouvez tester, ressentir, ajuster, et apprendre à vous reconnecter à vous-même. Car une alimentation équilibrée ne se résume pas à des chiffres ou des menus parfaits : elle doit refléter qui vous êtes, vos besoins et ce qui vous fait du bien.

Le nutritionniste n’est pas là pour vous dicter quoi faire, mais pour marcher à vos côtés, en respectant votre rythme. C’est une collaboration, un cheminement, où le véritable objectif est de vous aider à retrouver une relation libre, apaisée et joyeuse avec la nourriture et avec vous-même.

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Détox de l’esprit : libère-toi des diktats alimentaires

Tu es là, devant ton assiette, à jongler entre ce que tu as lu dans un article, ce que disent les “experts” et ce que ton envie te dicte. 

Tu bannis certains aliments, culpabilises après en avoir mangé d’autres, et tu te demandes : 

« Est-ce que c’est bon ce que je fais ? »

« Est-ce que je fais tout de travers ? »

Si tu te reconnais dans ces questions, tu n’es pas seule. Cette petite voix critique dans ta tête n’est pas vraiment la tienne : elle a été façonnée par les injonctions alimentaires, les régimes à la mode, et la peur de “mal faire”. Mais il est temps de t’en libérer.

La nutrition, pour beaucoup de femmes, est devenue un champ de bataille. Peut-être que toi aussi, tu te reconnais dans ces moments : tu lis un article ou regardes une vidéo qui te dit que tel aliment est mauvais pour ta santé, et soudain, tu te mets à le bannir, presque par réflexe. Mais au fond, tu te demandes : 

Est-ce vraiment ce que mon corps me demande, ou est-ce juste la peur de mal faire ? 

On finit par oublier que les aliments ne sont pas juste des listes de protéines, de vitamines ou de « dangers potentiels ». Ils ont aussi une histoire, une odeur, une saveur qui, parfois, nous rappellent qui nous sommes.

En réalité, ce qui rend un aliment bon ou mauvais dépend avant tout de toi : de ton histoire, de ta digestion, de tes pensées, et même de ton état d’esprit.

Par exemple, si tu es convaincue que le gluten est mauvais pour toi, ton cerveau risque de valider cette idée et de transformer une simple tranche de pain en cauchemar digestif. Ce n’est pas de la magie, c’est simplement la puissance de ton esprit. Tu as sûrement déjà ressenti ça, cette tension dans ton ventre ou cette culpabilité après avoir mangé quelque chose que tu pensais « interdit ».

C’est là qu’intervient une pratique comme le jeûne. Peut-être que tu l’as déjà essayé ou que l’idée t’attire, mais tu te dis : « Je ne tiendrai jamais sans manger, j’ai trop besoin de mon café au lait le matin ».

Les premiers jours sont effectivement compliqués, parce que ton cerveau, habitué à son rythme quotidien, panique et déclenche des signaux de faim. Mais si tu persévères, quelque chose de magique se produit : ton corps, ce merveilleux allié, s’adapte. Il utilise cette pause pour se nettoyer, recycler les cellules usées, et libérer une énergie que tu n’imaginais même pas avoir.

C’est un peu comme quand tu fais enfin ce grand tri dans tes placards : au début, c’est épuisant, mais une fois que tout est en ordre, tu te sens plus légère, plus libre. Et ton corps, lui aussi, adore cet équilibre. Il a juste besoin de temps pour s’ajuster.

Mais attention, comme toi, il n’aime pas les extrêmes. Si tu jeûnes trop souvent ou trop longtemps, il s’épuise, comme ce pull qu’on répare encore et encore jusqu’à ce qu’il ne tienne plus. Les régimes extrêmes, comme le cétogène, peuvent sembler miraculeux au début, mais sur le long terme, ils perdent souvent de leur magie. Ton corps aime la variété, pas la routine imposée.

C’est là qu’on se heurte à notre réalité moderne : les supermarchés nous offrent les mêmes aliments toute l’année, alors que nos ancêtres mangeaient en fonction des saisons. Imagine : ils consommaient des amandes ou des baies pendant quelques mois, puis passaient à autre chose. Leur corps avait le temps d’assimiler les bienfaits et de se débarrasser des excès. Aujourd’hui, on mange des tomates en plein hiver, sans même se demander si notre corps en a vraiment besoin.

Et puis, il y a tout le reste : pesticides, métaux lourds, polluants… Oui, c’est parfois décourageant. Mais la bonne nouvelle, c’est que tu peux reprendre la main, doucement, à ton rythme. Varier ton alimentation, tester de nouvelles saveurs, écouter ce que ton corps te dit vraiment : encore une fois, ce sont des petits pas qui font une grande différence.

Alors si tu te sens parfois perdue face à tout ça: entre ce que tu veux manger, ce que tu penses devoir manger, et ce que ton corps te demande. Rappelle-toi une chose essentielle : ton corps sait. Il te parle à travers tes envies, tes inconforts, et même ton humeur. Écoute-le, fais-lui confiance, et rappelle-toi que chaque petit ajustement est une victoire pour ta santé, ton énergie et ton équilibre.

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